« La majorité de la biodiversité est nocturne et elle est menacée par la pollution lumineuse qui ne cesse d’augmenter. 65% des invertébrés et 28% des vertébrés vivent au moins partiellement la nuit. Ils sont les premiers affectés par ces nuisances », ont rappelé Bruno Paternot, vice-président délégué à la Qualité de l'environnement visuel et conseiller municipal délégué à l'Esthétique lumineuse, ainsi que Clara Delannoy, responsable mission biodiversité urbaine de l'association Noé, le 27 mai lors de la signature de la charte de l’éclairage durable.
Le saviez-vous ?
- En France, la pollution lumineuse a augmenté de 94% en 25 ans selon l’ADEME.
- Ce sont aujourd’hui plus de 11 millions de points lumineux, rien que pour l’éclairage public.
- Près de 80 000 points lumineux sont recensés dans la métropole, représentant des consommations d’énergie et des coûts de maintenance importants.
La Métropole signe la « Charte de l'éclairage durable » Noé
L’association Noé porte au niveau national depuis 2013 la Charte de l'éclairage durable : 10 engagements à destination des collectivités pour repenser son schéma lumière afin de réduire efficacement les impacts de la lumière artificielle sur le vivant. « Nous sommes fiers de compter la Métropole de Montpellier parmi nos signataires et de valoriser son important travail sur la protection de l’environnement nocturne réalisé à travers son Plan Lumière, a déclaré Clara Delannoy, responsable mission biodiversité urbaine de l'association Noé. Dans son vaste plan d’actions, elle a notamment mis en place de nombreuses initiatives originales comme l’éclairage du patrimoine respectueux de l’environnement ou le travail partenarial avec le monde de la recherche. »
Un Plan Lumière pour lutter contre les nuisances lumineuses
Dans son Plan Lumière, la Métropole s’engage pour une politique publique exemplaire et la mobilisation de tous les contributeurs privés de l’éclairage artificiel nocturne. « La multiplication du nombre et de la puissance des sources lumineuses artificielles nocturnes peut avoir un impact négatif sur le vivant humain et non-humain, la faune et la flore. Des moyens existent pour lutter contre la pollution lumineuse, et tous permettent de faire cesser ou diminuer instantanément ces nuisances. Nous les mettons en place dans la métropole avec le Plan Lumière en partenariat avec les territoires voisins, car la biodiversité n’a pas de frontière », explique Bruno Paternot. En prenant notamment pour exemple le succès de l’extinction partielle de l’éclairage nocturne mise en place par 12 villes de la Métropole ou de la réduction de points lumineux et la rénovation de l’éclairage public à Montpellier, comme dans l’allée d’Antigone. « Quand on supprime l’inutile, ça ne se voit pas ! », conclut l’élu.
