Entre la fin des années 70 et le milieu des années 80, Antigone est sortie de terre sous l’impulsion visionnaire de Georges Frêche, et de son adjoint à l’Urbanisme, Raymond Dugrand. Sur 25 hectares, le célèbre architecte espagnol Ricardo Bofill avait imaginé un quartier moderne dans un style néo-classique, mettant l’accent sur la vie sociale dans les espaces publics. Un quartier solidaire également, avec 40 % de logements sociaux à proximité du centre historique, érigés avec une volonté esthétique opposée au style des grands ensembles de l’époque.
Priorité aux piétons
« L’inauguration de cet aménagement prolonge la continuité piétonne au cœur d’Antigone. C’est un retour à la volonté originelle de Ricardo Bofill, celle d’une rue sans voiture. Auparavant, 10 000 véhicules par jour coupaient le quartier et cette grande traversée piétonne, longue de 1,5 km, depuis le Lez jusqu’aux Arceaux. Pour donner plus de place aux mobilités actives, le rue Léon Blum est également un élément majeur de l’anneau vélo. Aujourd’hui, nous célébrons ce trait d’union entre passé, présent et regard vers l’avenir », détaille Julie Frêche, vice-présidente de la Métropole déléguée au Transport et aux Mobilités actives.
Continuité cyclable et végétalisation
Les quatre objectifs principaux du projet étaient : sécuriser les traversées piétonnes, conforter la piste cyclable, embellir et végétaliser l’espace public, désimperméabiliser et rafraîchir les sols. Avec aussi le souhait de redevenir le plus grand espace piéton d’Europe. De nombreuses essences adaptées au climat méditerranéen ont été plantées au pied de l’hôtel de Métropole et en face de l’église Don Bosco. Les élèves de l’école Aristote ont participé aux plantations. Par ailleurs, la place de Thessalie voisine a également été végétalisée, avec des plantes en provenance de l’esplanade Charles de Gaulle.
« Bofill insistait sur l’importance de cet espace public vivant et partagé au cœur d’Antigone »
« Antigone… J’ai grandi en regardant le chantier évoluer. Vivre mieux en ville, c’était l’idée de départ à Antigone : « changer la ville pour changer la vie ». Nous avons un riche héritage à entretenir et à embellir. Avec ce retour à la configuration d’origine, nous continuons à transformer positivement la ville. Nous retrouvons le plaisir de la promenade, de voir les enfants jouer librement dans un espace sans voiture, de partager les espaces communs… Lors de son dernier passage à Montpellier, en juillet 2021, Ricardo Bofill avait insisté sur l’importance de cet espace public vivant et partagé au cœur d’Antigone. « Il ne faut pas le vendre aux capitalistes », disait-il… Le réaménagement de la rue Léon Blum permet aussi d’améliorer la continuité cyclable en complétant l’anneau vélo. La Ville est un droit, chacun doit pouvoir y trouver sa place », se réjouit Michaël Delafosse, maire de Montpellier et président de la Métropole.
Embellissement du cœur de métropole : la suite du calendrier
- ZAC Bofill : les études portent sur un périmètre de 34 hectares englobant notamment l’ancienne mairie, le centre commercial du Polygone, la cité administrative, les faubourgs de la Cité Benoît et le secteur Du Guesclin.
- Comédie-Esplanade : livraison des allées jardins latérales, des nouvelles terrasses et des nouveaux kiosques commerçants de l’Esplanade à l’été 2025.
- Arceaux : livraison de la place Max Rouquette réaménagée et de ses abords fin 2025
- Foch-Préfecture : livraison de la place des Martyrs de la Résistance magnifiée à l’automne 2025