Le temps retrouvé
C’est un peu, pêle-mêle, un album du temps retrouvé. Dans une géographie poétique où se croisent à quelques centimètres de distance, figures de Sète, joutes palavasiennes, péniches du Canal du Midi, meuniers ou chasseurs de l’arrière-pays… Chez les santons de la Garriga, costumés, coiffés, équipés, on est tellement heureux de sortir de sa boîte, conservée toute l’année sous les voûtes de la Tour des Pins – où siège La Garriga Lengadociana - que l’on est peu regardant quant au respect de la chronologie.
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De Frédéric Bazille à Georges Brassens
Georges Brassens (1921-1981), guitare en main, le pied posé sur une chaise, n’a rien contre le fait de partager « la scène » avec Gustave Courbet (1819 – 1877) ou Frédéric Bazille (1841 – 1870), qui vécurent un siècle plus tôt. Calèches, petit train, barques ou péniches prônent déjà l’intermodalité. Ici on tricote, on file, on moud à la main les grains de café, on joue et on travaille dans la bonne humeur la plus complète.
Coutumes et petits métiers d’autrefois
Près de 250 figurines, magnifiquement reproduites, restituent grandes heures et petits moments du quotidien d’un village languedocien. Les plus anciens montpelliérains peuvent encore nommer certaines silhouettes : le rémouleur, aiguisant ses couteaux en faisant tourner sa grosse roue de pierre ; le « peilharot », chiffonnier ambulant, dont le cri résonnant dans les ruelles faisait trembler les petits enfants à qui on menaçait de les livrer s’ils n’étaient pas sages ; Madame Cissé qui vendait dentelles et colifichets, « Farinette » et son carton à dessins sous le bras. Gabriel, le vendeur de bonbons. Ou encore le pauvre « Blanchette » serré dans sa capote militaire, qui avait trouvé refuge près d’un pont au bord du Lez et qui mourut, emporté par les eaux, une nuit de 1955.
L’histoire locale en figurines…
Un peu comme dans les magasins de curiosités, il faut de l’observation et de la patience pour les voir émerger. « Tiens, regarde le chasseur là-bas » « Ici, le meunier ». « Les boulangers ». « La vendeuse avec ses fruits ». « Et le rempailleur, le vannier, le cardeur et le matelassier… » …
C’est un jeu auquel peuvent jouer petits et grands. Une manière de revisiter l’histoire locale tout en s’amusant.
La crèche Languedocienne de la Garriga – jusqu’au 3 janvier 2025
Hôtel de Varenne - 2, place Pétrarque – de 14h30 à 18h (15h à 18h le 1er janvier)
lagarriga.fr
La Garriga Lengadociana
Depuis 1957, La Garriga, s'est donnée pour objectif de perpétuer traditions et coutumes de Montpellier et du Bas-Languedoc. Danses, musiques, spectacles, rencontres... Toute l'année son calendrier s'étend au fil des saisons, avec des interventions en France et en Europe. Sa crèche traditionnelle, s'enrichit chaque année, grâce à la participation et l'engagement de tous ses membres répartis en différentes commissions.
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