Un véritable arrêt de bus LiO, une salle de sports et un bar fonctionnels (NDLR : « La Peña Loca »), une fontaine en pierre et de vrais arbres, des touffes d'herbes au pied des gouttières, une limitation de vitesse "30" marquée au sol, des façades ocres ou claires parfois agrémentées d’œuvres de streetart... Les deux rues recréées en dur dans le "backlot" de Garosud pour les besoins du tournage de M6 sont étonnantes de réalisme. Une soixantaine de spécialistes a travaillé pendant six mois pour créer ce décor inspiré des quartiers Beaux-Arts, Figuerolles et Port Marianne. La plupart des intérieurs, constitués de containers de récupération, sont utilisables comme locaux techniques ou espace de tournage pour les figurants.
Un décor construit pour durer
« Les commerces, comme la boulangerie, l'auto-école ou la librairie, sont fictifs mais inspirés du réel. C'est la même chose pour les façades, les affiches, les collages, les tags… Nous avons effectué un important travail de recherches et de prises de vue avec nos « ensembliers » avant la construction du décor. Couleurs, moulures, fenêtres, génoises… Nous avons presque tout fabriqué pour que cela corresponde aux codes architecturaux de la région. Les bâtiments sont en dur, avec des fondations. Les décors sont pérennes, faits pour durer au moins 10 ans, ce qui était un beau défi », détaille Maël Herrero, chef décorateur exécutif, qui a travaillé sous la direction du chef décorateur concepteur, Hérald Najar.
De nombreux corps de métiers sont intervenus sur le chantier : bardeurs, couvreurs / zingueurs, façadiers, peintres, spécialistes du bitume ou du génie civil... « J’ai beaucoup aimé ce rapport avec le BTP et le génie civil. Pour moi, c’est une première. Et je crois que c’est aussi une première sur un tournage de série quotidienne. Meubles et accessoires proviennent de brocantes, ressourceries ou d’Emmaüs. Nous voulions des objets avec un vécu… », souligne Maël Herrero, originaire et habitant de la région.




Un outil de production qui apporte de la souplesse
« Nous sommes très satisfaits du décor à ciel ouvert de Garosud. Le rendu est très réussi. Il est important pour nous d’avoir un tel outil de production. Cela nous apporte de la souplesse, car il est de plus en plus compliqué de tourner en ville, en décor réel. Les contraintes ne conviennent pas au rythme d’une quotidienne en tout cas. Une importante équipe de décoration pluridisciplinaire a travaillé d'octobre à avril pour construire ce décor. La météo a un peu retardé le chantier. Il n'était pas tout à fait finalisé quand nous n'avons commencé le tournage mi-avril. Mais ces pluies, c’était un bon test, le décor est solide ! », se satisfait Aude Thévenin, la productrice, qui salue également l'accompagnement fourni par le Bureau des Tournages de la Métropole.


Nouveau Jour : le pitch de la productrice
« C’est l’histoire de la famille Bartoli, qui vit à Montpellier. Lucien, le patriarche a disparu depuis un an en mer. Ce n’est pas un papa exemplaire... Il a trois enfants : Louise (Helena Noguerra) et Audrey (Gabrielle Atger), qui sont fâchées et ne se parlent plus depuis des années, et Tarek (Mhamed Arezki), son fils adoptif. Louise, l’ainée, est la comptable de l’hôtel familial. Elle décide de prendre la direction de l’hôtel et impose sa main de fer. Ce qui va fracturer la fratrie et faire remonter des secrets de famille. Théa (Marion Aymé), fille d’Audrey et nièce de Louise et Tarek, revient s’installer à Montpellier. Censée étudier le droit à Paris, elle a en réalité suivi une formation en hôtellerie, sa véritable passion. Elle se fait embaucher par sa tante à l’hôtel comme femme de ménage. À partir de ce moment-là, un certain nombre de menaces vont planer sur l’hôtel… Il n'y aura pas de meurtres sordides, mais plutôt des intrigues familiales avec une touche de comédie », détaille Aude Thévenin, productrice de la nouvelle série quotidienne de M6.