Quelle formation avez-vous suivie ?
Jauffrey Gallé : J’ai été diplômé de l’école Travelling en 2021, après trois ans de cursus. Je me suis spécialisé en « écriture et réalisation » la dernière année. Entre les cours, les stages et les projets, j’ai appris à construire la structure narrative d’un court métrage, puis à l’amener vers la réalisation. Avec les différentes phases que cela comporte : écriture, séquençage, casting, réalisation et tournage, montage et mixage… Le parcours complet d’une production. L’école est vraiment chouette, avec une bonne ambiance. Je remercie en particulier mes professeurs Jean-Baptiste Durand et Nathan Legrassier, qui m’ont transmis leur passion et donné confiance en moi pour oser des projets personnels.
Avez-vous eu d’autres expériences professionnelles avant votre arrivée à France.tv Studio ?
J. G. : Pas vraiment, non. J’ai été orienté par Travelling vers France.tv Studio dès mon diplôme obtenu et ensuite rapidement embauché comme assistant coordinateur d’écriture sur Un si grand Soleil. Aujourd’hui, j’évolue à l’échelon supérieur, en tant que coordinateur d’écriture. Travailler aux studios de Vendargues, cela a un côté un peu familial, mais c’est aussi beaucoup de rencontres et d’émulation.

En quoi consiste votre métier ?
J. G. : Mon travail est globalement de faire le lien entre les auteurs à Paris et les aspects pratiques du tournage à Vendargues. Il s’agit d’adapter les modifications du scénario ou des dialogues en fonction des demandes de chacun ou des aléas, comme le changement d’un lieu de tournage ou de la couleur d’un véhicule, ou encore l’indisponibilité d’un comédien. Notre équipe de quatre personnes est garante du « feuilletonnant » de la série, c’est-à-dire la cohérence et la continuité de l’histoire, ainsi que l’évolution des personnages. Nous faisons un travail d’harmonisation sur l’ensemble du texte. Nous avons un logiciel sur lequel nous appuyer. Une demande de modification du texte, cela peut avoir des conséquences en cascade sur un peu toute la série. Il faut connaître l’histoire depuis le début sur le bout des doigts ! C’est un travail de fourmi, et il arrive que les fans trouvent des choses qu’on n’avait pas forcément notées. Mais, finalement, cela fait plaisir de voir que le public est aussi passionné.
Que faites-vous en dehors des périodes de tournage ?
J. G. : Les tournages durant six mois par an, j’ai un statut d’intermittent, qui me permet de vivre correctement. À côté, j’explore divers projets personnels. Par exemple, je travaille sur un court métrage, L’homme à la serviette de bain, avec la boîte de production « Avant la nuit », que j’ai rencontrée dans le cadre du festival Cinémed. Je travaille aussi sur un long métrage, suite à une résidence d’écriture. J’ai l’espoir de le réaliser un jour... Il m’arrive également de chanter ou de jouer dans des projets montés par des amis.