« 1, 2 et Toit » est un dispositif expérimental porté par ACM HABITAT en lien avec plusieurs partenaires (Infos jeunes Occitanie, la Caf et la Carsat, la Ville et la Métropole notamment) autour de la cohabitation intergénérationnelle et solidaire. Dans les faits, il s’agit à la fois de renforcer le lien social et l’accès au logement en permettant à un jeune étudiant en formation professionnelle de moins de 30 ans d’être hébergé chez une personne de plus de 60 ans et locataire dans le parc social. Cette initiative a été lancée en septembre 2022 et elle a permis à ce jour la formation de six binômes sur un projet de trois ans.
« Nous avons 80 000 étudiants à Montpellier et environ 65 000 parmi eux cherchent à se loger. Cela entraîne à chaque rentrée une tension importante. Une des volontés d’ACM est de répondre aux besoins des locataires en produisant de nouveaux outils. Le logement étudiant en est un et nous avons récupéré 650 chambres en gestion directe. Concernant la cohabitation intergénérationnelle, on a pour objectif de créer, d’ici 2024, une cinquantaine de projets », commente Michel Calvo, le président d’ACM HABITAT.
Une idée généreuse
Ce dispositif permet ainsi aux jeunes de jouer un rôle clé dans la sociabilité des personnes âgées qui, bien souvent, veulent rester dans leur quartier. Côté procédure, ce sont les seniors qui contactent le bailleur en vue d’une mise en relation avec Info jeunes Montpellier. Plusieurs échanges et visites à domicile ont ensuite lieu car, ajoute Michel Calvo, « il faut que cela matche entre l’étudiant et le senior avant d’envisager un contrat de cohabitation ». « 1, 2 et toit » introduit également la notion d’entraide car le jeune doit prendre part aux tâches quotidiennes. Partager et discuter permet aussi de rompre l’isolement et de maintenir les capacités cognitives des seniors.
La cohabitation intergénérationnelle est la seule sous-location autorisée. Mahmoud est conscient de sa chance. « Je suis originaire du Liban et toute ma famille est loin de moi. Je suis étudiant à Paul-Valéry. Ce dispositif est une idée généreuse et enrichissante car il y a vraiment un lien avec celui qui accueille. Tout se passe bien. On discute pas mal et il m’apporte du soutien et son expérience. Je le ressens sur ma vie universitaire. »
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