On l’appelle déjà la PMT comme le stipule le mur d’entrée de ses locaux aux Échelles de la Ville, dans le Polygone. Elle, c’est la police métropolitaine des transports dont l’activité débutera officiellement ce lundi 18 septembre. Cette force nouvelle de sécurité s’inscrit à la fois dans le cadre de la politique de mobilité de la Ville/Métropole, mais plus encore dans la perspective de la gratuité des transports en commun du réseau TaM sur le territoire dès le 21 décembre. Et celles à moyen terme de la ligne 5 de tramway et des bus à haut-niveau de service.
Cette PMT va être constituée en deux temps. Le premier est déjà effectif et il correspond au lancement opérationnel avec 22 agents recrutés et formés. Le second interviendra en juin 2024. La police métropolitaine des transports comprendra alors 42 agents, soit la totalité du personnel prévu. Ce qui fera d’elle l’effectif le plus important dans l’hexagone. Même si son rayon d’action est métropolitain, la PMT est rattachée à la direction de la Police territoriale au sein du pôle des Sécurités de la Ville de Montpellier.
Promesse honorée
« La police métropolitaine des transports est opérationnelle sur l’intégralité des 31 communes. Ceci grâce aux conventions signées qui lui permettent d’intervenir sur le territoire et de travailler de façon étroite avec les polices municipales », précise Jean-Pierre Rico, conseiller de la Métropole délégué à la Police des transports.
D’emblée, Michaël Delafosse, maire de Montpellier et président de la Métropole, a rappelé qu’'il s’agissait d’une promesse faite aux Montpelliérains. « En 2020, durant la campagne, nous avions indiqué que nous créerons une force de sécurité pour répondre aux besoins de sécurité dans les transports en commun, les bus et les tramways. Le réseau de Montpellier était alors dans le top 3 des problèmes de sécurité. »
Choix politique
Et l’édile d’évoquer le chemin parcouru depuis à travers les nombreuses opérations coordonnées avec la Police nationale et les forces de Gendarmerie sur les point de centralité, pour faire reculer cette statistique, mais également le sentiment d’insécurité. Il s’agissait aussi de lutter contre le harcèlement de rue. « Cela fait partie des bons résultats que nous avons pu mesurer et communiquer l’an dernier », ajoute-t-il en rappelant que la PMT a été votée à l’unanimité du conseil de Métropole. Un investissement de 2 millions d’euros pour la collectivité « qui est un choix politique à part entière ». Enfin, Michaël Delafosse a martelé que « la liberté d’aller et venir doit être garantie partout et pour tous ». Accompagner la gratuité, c’est accompagner la sécurité des voyageurs. « Ils seront plus nombreux, nous le souhaitons. Ils doivent donc être davantage accompagnés. »
Liberté d’aller et venir
Bien que sur le départ pour les Alpes-Maritimes, Hugues Moutouh, préfet de l’Hérault, a assisté à cette cérémonie de lancement de la PMT. Pour lui, « il ne peut pas y avoir de liberté d’aller et venir avec la boule au ventre quand on prend le tram ou le bus et que l’on risque d’être harcelé, agressé, violenté ou dépouillé. Même si leur nombre est stable, nous avons enregistré cette année 240 faits de violences dans les transports en commun et 96 sur des agents TaM qui sont 96 de trop ! Je crois moi aussi au continuum de sécurité dans l’objectif d’une sécurité globale ». Dès lundi matin, la Police métropolitaine des transports, coordonnée par le commandant Pierre Ader, sera donc sur le terrain, dans les bus et les tramways.
Les objectifs de la PMT
- Assurer une présence visible d’agents de police municipale embarqués sur le réseau et aux abords des infrastructures (terminus, quais, parkings relais, voies et arrêts de bus...).
- Constater les infractions à la loi pénale, les faits de flagrance et procéder à l’interpellation de leurs auteurs.
- Rassurer les usagers et dissuader les actes de délinquance, lutter contre la fraude en partenariat avec la société d’exploitation.
- Soutenir les personnels de la société d’exploitation dans l’exercice de leurs fonctions. Venir en appui aux communes confrontées à des événements de sécurité civile.
