Les vitraux du sanctuaire Saint-Roch à Montpellier ont été rénovés

04-12-23 - 08:57
04-12-23 - 09:58
À la suite de travaux longs et complexes, la Ville de Montpellier a financé la rénovation des vitraux du sanctuaire, la reprise des structures intérieures et l'électricité de la partie basse de la nef pour un montant de 438 000 euros. Tous les intervenants (recteur, associations et maire) ont réaffirmé l'importance de Roch, le saint-patron de Montpellier, dont la notoriété enjambe les frontières.
Allocution du recteur du sanctuaire Saint-Roch
Dans son allocution, le recteur Michel Plagnol a souhaité que soit poursuivi le développemment du sanctuaire Saint-Roch - ©L. Séverac
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La rénovation et le développement du sanctuaire Saint-Roch se poursuivent. Propriétaire de cette église du XIXe siècle et chargée de l’entretien de ce patrimoine, la Ville de Montpellier a investi 438 000 euros pour financer un ensemble de travaux qui a été achevé l’an dernier avant Noël. Des travaux inaugurés le 1er décembre en présence de Michaël Delafosse, maire de Montpellier, du chanoine Michel Plagnol, le recteur du sanctuaire, de membres de l’association internationale Saint-Roch de Montpellier et de plusieurs confréries, dont les Barons de Caravètes.

Un chantier long et complexe

Long et complexe, ce chantier a concerné la rénovation des vitraux, la restauration des structures intérieures et la remise en état du système électrique de la nef centrale de l’édifice. Les huit vitraux étaient en effet en mauvais état de conservation. Un nettoyage global rendu nécessaire par le fait que, comme l’a indiqué le chanoine, « il convient au moins une fois tous les 150 ans de changer le plomb qui supporte les vitraux ». Le sanctuaire présente l’originalité d’une église inachevée avec un chœur très réduit par rapport à la hauteur de sa nef. Néanmoins, comme l’a rappelé le recteur, « le rayonnement international de Saint-Roch fait que nous accueillons ici chaque année entre 150 000 et 200 000 personnes, pèlerins ou simples touristes, dont de nombreux groupes italiens, philippins, polonais, belges, canadiens, hongrois ou libanais. Nous voulons donc continuer nos efforts pour développer la vie de notre sanctuaire ». 

Le dialogue de l’art sacré

« Les fêtes de Saint-Roch, restaurées par Georges Frêche en 1995, sont certes cultuelles, mais aussi culturelles et festives, a fait observer Anne-Marie Conte-Privat, la présidente de l’association international Saint-Roch de Montpellier. Elles regroupent des personnes du monde entier, des croyants et non-croyants, sensibilisés par la personnalité et le rayonnement de Saint-Roch ». Et de promettre une belle surprise pour août prochain, tout en cultivant le secret. Michaël Delafosse a dit son attachement aux grandes figures de notre ville. « Guilhem VIII dont l’édit pour favoriser l’enseignement du savoir de la médecine dans notre ville a permis l’ouverture de notre faculté aux médecins juifs et arabo-musulmans. Mais aussi Saint-Roch, dont notre gare porte le nom et nous allons nous inscrire dans la continuité des actions qui lui sont consacrées. Tout comme je soutiendrai tous les projets qui permettent de faire connaître l’histoire millénaire de notre ville. » Enfin, concernant les lieux patrimoniaux, il a confirmé le soutien de la Ville auprès du temple protestant pour son orgue, évoqué le chantier en cours à Sainte-Anne, lieu désacralisé, ou les travaux attendus au mikvé. « L’art sacré, c’est un dialogue entre un édifice bâti et les artisans qui le font vivre. Saint-Roch, lui, invite au dialogue entre les continents. »

Les vitraux rénovés
Une fois tous les 150 ans au moins, il convient de rénover le plomb qui supporte les vitraux - ©L. Séverac
Saint-Roch
Saint-Roch - ©L. Severac