Une capacité de traitement des eaux grises et pluviales augmentée
« Maera est le deuxième plus gros chantier du territoire. Il a été confié à OTV Veolia. Le premier étant la réalisation de la ligne 5 de tramway », a indiqué Michaël Delafosse, président de la Métropole et maire de Montpellier lors de la visite de presse du 2 février. La modernisation de la station d’épuration des eaux usées Maera permettra d’augmenter la capacité de traitement face à une population toujours croissante. Après une première phase à + 10% en 2023, cette capacité devrait être portée à + 50% à en 2027, date de livraison du chantier. Maera sera une station modèle de la transition écologique et solidaire.
Une meilleure dépollution
Le volume d’eaux traitées sur le site permettra de faire face à l’augmentation de la population, à mieux traiter les eaux pluviales et les dépolluer avant leur retour en mer via le Lez. La station comptera aussi un bassin d’orage afin de stocker les eaux pluviales en cas d’épisodes cévenols.
De nouveaux procédés permettront aussi d’aller plus loin dans la dépollution. « Nous sommes là dans une situation de sérénité pour l'avenir, précisait René Revol, vice-président délégué à la Gestion raisonnée, écologique et solidaire de l’eau et de l’Assainissement. Rappelons que nous avons fait passer l’assainissement en régie en janvier 2023 qui permet de bénéficier de plus de souplesse et de rigueur, ainsi que de maitriser notre gestion de l’eau. »
Maera en chiffres
• 19 c’est le nombre de communes qui envoient leurs eaux grises à Maera.
• 33 millions de m3 d’eaux usées seront traités
• 165 millions d’euros investis dans les travaux de modernisation de la station d’assainissement par la Régie des eaux de Montpellier Méditerranée Métropole.
• 695 000 équivalents habitants, c’est la capacité de traitement de Maera après sa modernisation.
Une station productrice d’énergie
Maera produira deux fois plus d’énergie que ce qu’elle n’en consommera. Biogaz, électricité, chaleur seront ainsi fabriqués lors du traitement des eaux usées. « Cette usine permettra l’approvisionnement en énergie locale, à tarif stable, de quelque 9 000 foyers qui ne dépendront plus du gaz de Russie ou d'Azerbaïdjan, ni du pétrole, ni du réseau nucléaire français, a poursuivi Michaël Delafosse. Nous contribuons là à la souveraineté énergétique de notre pays, pour sortir des énergies fossiles. »
Maera fournira chaque année :
• 9 000 logements BBC en biogaz
• 3 000 logements en eau chaude et chauffage
• 2,5 ha aménagés pour préserver la biodiversité
• 1 900 m2 de toiture végétalisée
• 300 m2 réservés à l’agroécologie
Réutiliser les eaux traitées, c’est vertueux
La question de l’approvisionnement en eau est de plus en plus sensible. Maera produira 150 m3/h d’eau recyclée qui seront destinées à l’arrosage des espaces verts. 5 m3/h plus finement filtrés iront quant à eux alimenter les serres d’agroécologie et le jardin installés sur le site. « Mais nous pouvons très bien envisager de faire de l’étiage, de nettoyer les rues, d’arroser les espaces verts des communes, de fournir les pompiers en eau traitée… », a indiqué Michaël Delafosse.
Le respect des riverains
Maera modernisée sera une station respectueuse de l’environnement et des riverains. L’ensemble de l’équipement et ses bassins, causes de nuisances olfactives, seront entièrement couverts. Avec des procédés de double sas, les odeurs seront captées et ne sortiront plus du site. « Nous sommes en train de réaliser une infrastructure qui sera une référence. D'autres territoires pourront à terme déployer ces mêmes dispositifs », a conclu le président de la Métropole.