La photo de comète d'un Montpelliérain à la une d'un magazine américain

Cinq jours qu’il l’attendait, la guettait en scrutant le ciel gardois. Prévue pour être visible à l’œil nu dès le 13 octobre (et pour quelques jours seulement), la comète Atlas-Tsuchinshan, qui fascine astronomes et scientifiques est une découverte récente et son passage dans le ciel terrestre était un événement. Planté sur les hauteurs du village de Saint-Chaptes, Jean-Michel Faidit s’est armé de patience et d’un appareil photo muni d’un pied. Le Montpelliérain, docteur en histoire de l'astronomie et lauréat de la société astronomique de France, a bien cru qu’il ne réussirait jamais à l’apercevoir : « Un épisode cévenol a duré trois jours rendant toute observation impossible. Enfin, le 18 octobre, après le coucher du soleil, avec un ciel enfin dégagé, je l’ai vue ! »

Visibilité mondiale 

En quelques secondes, la comète est captée et le cliché est bluffant. Jean-Michel Faidit reconnait sa chance car des comètes aussi visibles sont rares, il n’y en a qu’une ou deux par siècle. La dernière fois, c’était en 1997 avec Hale-Bopp. Il décide alors d’envoyer sa photo à la revue américaine Planetarian, qui a déjà publié plusieurs de ses articles. Immédiatement, l’équipe de rédaction le contacte afin de lui demander la permission d’utiliser son cliché pour la une du mois de décembre... « Cela a été une grande fierté car j’imagine qu’ils ont reçu un bon nombre d’autres photos de cette comète. La mienne est sortie du lot ». 

Dernier passage ? 

Pour les astronomes du monde entier, la présence de la comète Atlas-Tsuchinshan est exceptionnelle car il est extrêmement probable que la comète ne s’était encore jamais approchée du Soleil, et que si elle l’a fait, c’était il y a des millions d’années. Et rien ne dit qu’elle reviendra un jour dans notre système solaire. C’était donc le moment où jamais d’observer la trace qu’elle a laissée dans le ciel.