La Ville et la Métropole de Montpellier et Orange ont mis en place un partenariat dès 2024 pour concevoir un plan fibre jusqu’en 2026. « La fibre, cela ne se place pas tout seul », explique d’emblée Manu Reynaud, adjoint au maire délégué à la Ville numérique, « Il y a beaucoup d’intervenants, comme les opérateurs d’infrastructures, des commerciaux, des services administratifs qui délivrent des autorisations et des intervenants comme Énedis lorsque la fibre est posée en aérien ». Mais, pourquoi reste-t-il des gens à la mi 2025 qui attendent encore le raccordement à la fibre ? « Dans l’habitat collectif, d’un point de vue technique, il faut des conventions avec les « syndics ». Et ce sont les services de la Ville qui doivent aller chercher un à un près de 800 syndicats de copropriété dans les immeubles pour qu’ils conventionnent avec Orange ». Ainsi, dans les faits, les derniers centimètres sont souvent les plus compliqués. « On a mis en place des process, y compris pour associer fibre et patrimoine, on a réuni tout le monde (Drac, bâtiments de France…) et il y a une vraie énergie collective que nous partageons. »
Pas d’agrafes sur les façades du XVIIe
« Je veux saluer la méthode employée car c’est un sujet sur lequel nous sommes régulièrement interpellés par nos concitoyens », assure Michaël Delafosse. Au centre-ville, il n’est pas question de mettre des agrafes sur des façades du XVIIe siècle. Mais, notre centre-ville doit vivre. Et pour cela, il faut des familles et donc de la fibre, pour les jeunes actifs comme pour les personnes âgées. Dans l’Écusson, avec Orange qui accompagne notre stratégie pour le territoire, les choses avancent vite et nous pouvons aujourd’hui donner aux gens des échéances », témoigne le maire de Montpellier.
Un « flag ship » au Triangle
« Nous partageons la même vision du numérique qui est un levier d’activité et d’inclusion », indique Catherine Voisin, directrice Grand Sud Ouest chez Orange qui se félicite de la qualité du partenariat. « Le service du numérique, c’est quelque chose de très immatériel dans la vie des gens. Grâce à vous, nous allons faire de Montpellier un modèle de connectivité. » Ainsi, avant de donner des chiffres (lire ci-dessous) et tout en rappelant qu’Orange est le seul opérateur industriel à développer la fibre à Montpellier, elle a annoncé la prochaine installation au Triangle d’un « flag ship », comprenez le futur vaisseau amiral de l’enseigne. De son côté, Cyril Luneau, directeur des relations avec les collectivités locales, rappelle que « la stratégie d’Orange passe d’abord par la France qui est le pays le plus fibré d’Europe et l’avenir est à la modernisation des réseaux, dont nous devons améliorer l’efficacité énergétique ». Les réseaux fibre sont en effet quatre fois moins énergivores que les réseaux cuivre. Face à certains refus de tiers, il rappelle enfin que « c’est un acte citoyen de passer sur un réseau moderne afin de pouvoir arrêter des réseaux obsolètes ».
>>> Pour toute information pour les usagers : montpellier.fr/fibre
Plus de 10 000 prises déployées en 2025
Pour Catherine Voisin, « nous sommes encore en cours de déploiement. Mais nous avons tenu le parti de la « remontada » de la fibre en 2024. On a déployé 6 000 prises en 2024 et 4 500 prises depuis début 2025 et il y en aura 6 000 sur le second semestre. Il en restera environ 5 000 en 2026. On ne va pas baisser l’effort pour le déploiement, même s’il y a parfois des refus de tiers et des obstacles techniques ». En résumé, au 31 décembre 2026, 96% des logements de toute la ville seront éligibles à la fibre (204 000 logements) et 93% des logements du quartier Centre seront éligibles à la fibre (soit 55 000 logements). Ce qui fait 18 000 logements de plus en deux ans.