Tour de France J-100 : une grande fête du vélo s'annonce à Montpellier

Vous venez célébrer le J-100 du Tour de France à Montpellier, dans votre ville. Quel est votre sentiment ?

Stéphane Goubert : Je suis ravie que la Ville de Montpellier ait pensé à moi pour partager ce moment. C’est toujours un honneur. Je suis Montpelliérain depuis plusieurs générations, j’ai vécu à Prades-le-Lez et j’habite aujourd’hui à Jacou. Montpellier comme le Tour de France sont tous deux chers à mon cœur. Je suis très heureux de faire partie de cet événement.

Pour la 33^e fois, le Tour de France est de retour à Montpellier, quels sont les principaux atouts de cette étape ? 

Montpellier représente le lien entre les Pyrénées et les Alpes, dans un sens ou dans l’autre selon les années. Sur cette édition, ça permet aussi d’avoir un départ pour rejoindre le Mont Ventoux et sa montée mythique. C’est une étape de plaine, entre ces deux massifs, qui peut être stratégique, particulièrement s’il y a du vent. 

Montpellier bénéficie aussi d’une journée de repos le 21 juillet…

Oui, la veille le Tour arrive à Carcassonne, puis il y a un petit transfert et une journée de repos à Montpellier. La globalité de la caravane va se poser ici. Économiquement et en terme d’image, c’est très important pour la ville. On va parler de Montpellier dans les médias un peu plus longtemps que pour une étape classique.

Comment ça se passe quand le Tour arrive dans une ville ?

C’est une vraie fête du vélo. Le Tour s’adresse à un grand panel de la population. Les fans qui suivent le cyclisme toute l’année vont faire le tour des hôtels pour voir les infrastructures des différentes équipes, les cyclistes aguerris vont essayer d’attraper les roues des coureurs pros qui rouleront lors de leur journée de repos, le grand public va découvrir le Fan Park officiel du Tour et ses animations, les invités le Village du Tour et tous assisteront au grand départ, seront au bord de la route pour voir les coureurs et la Caravane du Tour…

Constatez-vous toujours le même attachement des Français pour le Tour de France ?

Oui, cet attachement est grandissant. Le Tour attire plus de jeunes. C’est de bon augure pour l’avenir du cyclisme. Peut-être que la série documentaire de Netflix, Tour de France : au cœur du peloton, leur a fait découvrir notre sport. Mais ils sont de plus en plus nombreux à venir au bord des routes. Ça fait du bien au cyclisme.

Cette 16^e étape du Tour de France à Montpellier sera une étape particulière pour vous ? 

Le Tour, c’est toujours un moment particulier. Le troisième événement sportif planétaire, derrière les Jeux Olympiques et la Coupe du Monde de football. C’est aussi l’événement qui m’a amené à cette pratique, c’est mon événement de cœur. Alors quand il part de ma ville de naissance, qu’il traverse des lieux importants dans ma vie, c’est une journée particulière, ça fait plaisir. Mais ça ne va pas durer longtemps, je serai très vite dans le match, plongé dans l’importance de l’étape.

Quel est votre souvenir le plus marquant à Montpellier ?

En 2009, mon dernier Tour de France en tant que coureur. C’était un contre-la-montre par équipe qui partait de la place de l’Oeuf et arrivait devant le stade de rugby. C’est pour moi le plus marquant, parce que je savais que c’était le dernier. Un bon souvenir. C’est toujours agréable de revenir, pas avec la même pression, mais avec la même émotion. Ce sera la seconde fois que je passerai un jour de repos à Montpellier. Ça permet de voir la famille, de couper parce qu’on ne la voit pas en principe pendant quatre semaines. Ça régénère mentalement et nous donne un peu d’élan pour continuer la compétition.

Quelles sont les ambitions de votre équipe Groupama - FDJ pour ce Tour de France ? 

Être au plus haut dans le classement général pour maintenir un fil conducteur commun dans l’équipe et aller chercher cette année des victoires d’étape. Quand les partenaires français investissent dans le vélo, c’est à 80 % pour le Tour de France. C’est un événement à ne pas louper. L’enjeu est grand. Le Tour se prépare. Ça donne beaucoup de pression positive et pas que pour les coureurs !

Parmi vos coureurs, lesquels ont plus de chance de remporter une étape sur le Tour ?

Ils sont nombreux. David Gaudu, Romain Grégoire, Guillaume Martin, Stefan Küng… Sans dévoiler le huit de départ qui n’est pas encore officiel. Il y a beaucoup d’atouts dans cette équipe pour une ou deux victoires. Ce sera l’objectif. On n’a pas de coureur qui peut jouer le podium, mais pour les places derrière, il y a toujours des révélations, des surprises. On essayera d’en faire partie !