Le 40e festival de Radio France Occitanie Montpellier a souhaité rendre hommage à Léo Malet (1909-1996) lors de la journée du 10 juillet. Présenté comme « le drapeau (du roman noir) et « une grande figure locale », l’écrivain né rue du Bassin à Celleneuve, à Montpellier, sera mis à l’honneur le temps d’une soirée des Jeudis de l’INA suivie d’une lecture musicale. Un double événement nommé « Léo Malet revient au bercail ». Intitulé qui résonne aussitôt avec plusieurs significations. Il s’agit d’abord du livre publié par l’auteur en 1960 et qui a imaginé une énigme policière à résoudre sur les lieux de son enfance.
Pipe à tête de taureau
« Léo Malet revient au bercail », c’est aussi le titre du livre publié en 2007 par Gilles Gudin de Vallerin et Gladys Bouchard, qui étaient alors en responsabilité de la médiathèque Émile Zola. Cet ouvrage évoquait à la fois l’exposition itinérante qui venait d’animer le circuit des médiathèques. Mais il illustrait aussi et surtout un don particulièrement important. Dès 2005 en effet, Jacques Malet, le fils unique de Léo Malet, avait déposé gracieusement auprès de Montpellier Agglomération de très nombreux livres et objets ayant appartenu au père du roman policier et du détective Nestor Burma. Outre sa machine à écrire de marque Underwood, ses pipes à tête de taureau, son bureau, un masque ramené du Mexique par André Breton, on trouvait là quantité de pièces, plus de 12 000 au total, dont des manuscrits, tapuscrits et autre éléments inédits comme des photographies et de la correspondance. Montpellier n’oubliera pas Léo Malet en retour puisque le cinéma de Celleneuve, devenu municipal après travaux, renaîtra sous le nom de Nestor Burma et sera inauguré en présence de Jacques Malet (mais aussi de José Garcia et Anna Mouglalis). Ensuite, c’est l’esplanade de Celleneuve, qui accueille le marché chaque mercredi, qui a pris le nom de Léo Malet.
Les 20 ans de la donation
Pourquoi honorer la mémoire de Léo Malet en 2025 ? Au moins pour trois raisons. Après une jeunesse très difficile – il est devenu orphelin très tôt et a été élevé par un oncle tonnelier – l’écrivain a quitté définitivement Montpellier en 1925 pour tenter une carrière littéraire à Paris, après avoir exercé plusieurs métiers. Ensuite, c’est le 20e anniversaire de la donation de Jacques Malet et cela donne lieu à une exposition sous vitrine visible dans le hall de la médiathèque Émile Zola. Enfin, la volonté de Jacques Malet était que le fonds Léo Malet ainsi constitué demeure vivant et accessible. C'est le cas et il peut être consulté dans une salle dédiée. Enfin, Jacques Malet a toujours souhaité poursuivre une grande œuvre entamée du vivant de son père : l’adaptation en bande dessinée des enquêtes des Nouveaux mystères de Paris. Ainsi, il y a quelques mois, a paru « Du rififi à Ménilmontant ! », un travail inédit illustré par Jacques Tardi et qui a pour décor le XXe arrondissement de la capitale où sévit une bande de faux Père Noël…
Jeudi 10 juillet à la médiathèque Émile Zola
- À 18h : Jeudi de l’INA « Léo Malet revient au bercail ».
Redécouvrez Léo Malet à travers une sélection d’archives audiovisuelles provenant des fonds exceptionnels de l’Institut national de l’Audiovisuel.
Entrée libre, sans réservation. En partenariat avec le réseau des Médiathèques et l’INA.
- À 19h : lectures musicales, autour de l’œuvre de Léo Malet et son regard sur la musique.
Un musicien et deux comédiens s’emparent de l’univers de Léo Malet et son époque. En compagnie de Philippe Hattat au piano et avec les comédiens Stéphane Laudier et Fabrice Michel.
Entrée libre, sans réservation. En partenariat avec le réseau des Médiathèques et le Cours Florent
Du 17 juin au 2 août à la médiathèque Émile Zola
Exposition du fonds Léo Malet.
Entre 2005 et 2007, Jacques Malet, le fils de Léo Malet, a donné à la médiathèque Émile Zola un ensemble d’archives ayant appartenu à son père, poète surréaliste et romancier, créateur du célèbre détective Nestor Burma. Découvrez une partie de cet ensemble dans la grande vitrine du rez-de-chaussée du bâtiment.
