Tout au long du week-end, Montpellier a vécu au rythme des commémorations des 80 ans de sa Libération.
Samedi, après une levée des couleurs sur la promenade du Peyrou, la fanfare "Le réveil Cournonterralais" et les 70 figurants en costumes de l'association "Mémoires Languedoc 44", ainsi que de nombreux véhicules d'époque, militaires ou non, ont paradé dans les rues de la capitale héraultaise.
Après la prise d'armes et les discours officiels sur la place de la Comédie, publics et "reconstituteurs" ont repris le chemin du Peyrou pour une soirée festive. Apéritif républicain et bal populaire sur des notes swing étaient au programme.
Dimanche matin fut consacré aux hommages officiels : place Bir Hakeim pour les combattants de la Résistance, Villa des Rosiers pour les victimes de la Gestapo et ancienne caserne de Lauwe (cité scolaire Françoise Combes) pour celles de la Milice française.
Réhabilitation des geôles de l'ancienne caserne de Lauwe
Le 11 juillet dernier, le conseil municipal avait voté la restauration des cellules de l'ancienne caserne de Lauwe, utilisées par la Milice pour accomplir ses basses œuvres. Et ce, afin de conserver notamment les inscriptions laissées sur les murs par ceux et celles qui y furent détenus. La Ville va investir autour de 200 000 euros dans cette opération mémorielle. La secrétaire d’État aux Anciens combattants et à la Mémoire, Patricia Mirallès, présente tout au long des cérémonies de ce week-end, a confirmé que le ministère des Armées apporterait une contribution à hauteur de 70 000 euros pour la réhabilitation de ce lieu de mémoire incontournable.
À l'occasion de cet hommage aux victimes de la Milice, la Ville, l’État, le ministère de l’Armée et l’Académie de Montpellier ont ainsi signé une convention attribuant à la Ville l’entretien et la gestion des geôles de Lauwe. Une décision et un engagement salués à la tribune par William Garrivier, président de l’Unadif de l’Hérault (Union nationale des associations de déportés et internés de la Résistance, et familles de disparus) qui milite depuis longtemps pour cette cause aux côtés de la présidente de l’association Traces d’Histoire, Michèle Blanchot.