Le 23 septembre dernier n’est pas historique pour Montpellier seulement en raison du début du grignotage de la tour d’Assas. La Ville a aussi acté avec ses différents partenaires le renouvellement de la convention de la Cité éducative Montpellier Mosson (CE2M), signé un nouveau Contrat de ville 2024-2030 et renforcé son engagement pour le renouvellement urbain de la Mosson et des Cévennes avec des crédits supplémentaires provenant de l’ANRU et de l’ANAH.
Lier l’urbain et l’humain pour changer le quotidien
Autant de leviers pour améliorer le cadre de vie des habitants et redonner de l’attractivité à la partie ouest de la ville. « Je suis émue par ces signatures conjointes. C’est un moment important qui montre l’envie et l’engagement de toutes les collectivités publiques impliquées. Je les remercie, ainsi que le formidable tissu associatif du quartier. Lier l’urbain et l’humain pour changer le quotidien de tous les habitants est notre volonté. Écoles, rénovation urbaine, sports, culture, santé, développement économique et emploi, mobilités : tous les secteurs sont concernés ! », affirme Clara Gimenez, vice-présidente de la Métropole déléguée à la Politique de la ville et à la Cohésion sociale.
Quels projets pour les 21 000 habitants de la Mosson ?
La tour d’Assas va tomber au printemps 2025. Deux groupes scolaires vont sortir de terre : Hypatie (rentrée 2025 – 23M€ d’investissement) et les Halles (rentrée 2025, puis 2027 – 56 M€). Un commissariat mixte s’installe dans le Carré Uranus rénové. Le palais des sports Pierre de Coubertin vient de rouvrir ses portes après rénovation, et le centre nautique Neptune va suivre dans moins d’un an. L’espace Gisèle Halimi et la Cité éducative vont renforcer leurs actions. Le maillage commercial va être amélioré avec l’espace Sud Mosson (déjà inauguré) et la réorganisation de la galerie de Saint-Paul. Ce dernier site va aussi accueillir le nouveau siège d’Altémed et ses 500 collaborateurs. Enfin, la fontaine Sophie Desmarets sera prochainement remise en eau et le projet de grand parc de la Mosson débute également. Plus de 34 hectares d’espace public vont ainsi être réaménagés.
Avec l’obtention du label « Quartiers résilients » de l’ANRU, de nouveaux moyens vont être débloqués pour la transition écologique et solidaire du quartier (désimperméabilisation des sols et végétalisation, réemploi et déploiement du réseau de chaleur Nord). Enfin, un effort sans précédent est fait pour le logement : 858 logements vétustes (507 sociaux et 351 privés) ont été détruits, alors que 1 076 logements neufs sont en construction et 1 100 logements sociaux ont été requalifiés.
Encore plus de moyens pour la réhabilitation des Cévennes
Après concertation des habitants et déblocage de crédits supplémentaires, les investissements pour la rénovation du quartier atteignent 65,5 millions d’euros (dont 23,6 de l’ANRU). De nombreux projets vont pouvoir être menés à bien. Tout d’abord, la démolition du bâtiment M va permettre l’aménagement d’une place publique commerçante. Un parc de 5 000 m2, relié au chemin de l’aqueduc, ainsi que de nouveaux espaces verts et aires de jeux, vont être aménagés.
Enfin, suite à la scission réussie de la grande copropriété des Cévennes, sa réhabilitation est enfin lancée : sécurisation de la desserte via deux voies publiques, renforcement des mobilités douces, restructuration des dalles de stationnement O et R, démolition de 81 logements privés…
Une « Cité éducative » exemplaire
Pilotée par l’État, la Ville et l’Éducation Nationale, la Cité éducative de Montpellier Mosson (CE2M) apporte des solutions aux jeunes du quartier. Son périmètre d’action touche 8 700 élèves répartis sur 24 écoles, trois collèges et deux lycées. Avec un budget annuel global de 570 000 €, elle coordonne les compétences locales pour renforcer l’égalité des chances et ouvrir les horizons. La Cité éducative porte des projets dans le domaine de la santé (accès aux soins, dépistage des difficultés psychosociales, prévention des conduites addictives, pratique sportive…), de la prévention du décrochage scolaire (cours de soutien, ateliers « devoirs avec les parents », accueil loisirs et stages d’été…), de la communication orale (théâtre) et de l’orientation professionnelle (ateliers, recherche de stage…).
« La Cité éducative est un projet magnifique. Son ADN est la synergie des moyens. Son objectif, mobiliser un maximum de moyens pour l’éducation. Il s’agit de l’une des toutes premières structures du genre en France. Les premiers résultats sont bons grâce à la mobilisation de tous. Cela a permis par exemple de mettre en place le dédoublement des classes en élémentaire ou de renforcer la continuité scolaire, le lien avec les parents et la formation des enseignants… De nombreux défis restent à relever, alors nous continuons ! », détaille Sophie Béjean, rectrice de l’Académie de Montpellier.
Agir ensemble pour transformer les quartiers en difficulté
« Cette séquence collective est symbolique de la convergence des politiques publiques en faveur des QPV. Beaucoup de moyens et d’énergies sont mobilisés, comme le montrent les personnes présentes aujourd’hui : le préfet, la rectrice d’Académie, la vice-présidente du Département et celle de la Région, les DG de l’ANRU et de l’ANAH, la CAF de l’Hérault, les responsables associatifs… Nous tenons nos engagements, nous assurons la cohérence des politiques publiques. La République est aux côtés des habitants pour améliorer leurs conditions de vie et combattre les contre-modèles que sont les marchands de sommeil et les trafics divers. Tout n’est pas réglé, loin de là, mais nous travaillons ensemble pour l’intérêt général, pour que les choses avancent le plus vite possible. »