À tous ceux qui veulent découvrir la vie et l’œuvre de Max Rouquette, on ne saurait trop recommander d’aller visiter la passionnante exposition présentée jusqu’au 11 juillet, du mardi au vendredi, de 14h à 18h, dans la cour de l’hôtel d’Aurès (14 rue Eugène Lisbonne).
Présentée dans le cadre de la commémoration des 20 ans de la disparition de l’auteur, une dizaine de panneaux extraits de l’exposition Max Rouquette l’Enchanteur, réalisée par le CIRDOC, Institut Occitan de la culture, y dialoguent en effet avec une sélection d’images et de textes, issus d’une autre exposition, Secrets de l’èrba, conçue par le photographe Georges Souche.
Au début des années 2000 et pendant une dizaine d’années, Georges Souche, accueillait les visiteurs dans sa petite galerie « Cardabelles » située sur la place Sainte Anne. À quelques mètres de la maison de l’écrivain et poète Max Rouquette, installé rue de l’Ancien Courrier. La rencontre entre les deux hommes s’opéra de manière fortuite. « Je préparais un livre sur le Salagou et l’éditeur que j’avais contacté – qui avait publié précédemment deux ouvrages avec Max Rouquette – me conseilla d’aller le voir pour savoir s’il accepterait de rédiger les textes de ce premier ouvrage. » Ainsi commença entre les deux hommes une « relation artistique » qui perdura jusqu’à la mort de l’écrivain en 2005. Avec une admiration devenue véritable « fascination » au fur et à mesure que l’homme d’images, se mit à approfondir la connaissance de l’œuvre et de l’univers de l’auteur Max Rouquette.
Une relation évidemment ancrée dans l’amour profond que les deux hommes entretenaient avec la nature. Avec notamment chez Max Rouquette, la vision d’un monde « entremêlé », sans hiérarchisation entre l’homme, l’animal, le végétal et le cosmos. « Il était précurseur à son époque, et sans être militant ou revendicatif, on peut dire que l’ensemble de son œuvre est un véritable plaidoyer pour l’écologie. »
Au fil de l’exposition, Max Rouquette l’Enchanteur, les textes rédigés par plusieurs spécialistes de l’écrivain, Jean-Frédéric Brun, Philippe Gardy ou Jean-Claude Forêt, offrent un parcours éclairé dans la vie et l’œuvre de Max Rouquette. De ses années de jeunesse, à son engagement dans l’écriture et la culture d’Oc, sa reconnaissance tardive. Sans oublier le rôle essentiel qu’il a tenu pour l’essor du jeu de tambourin. L’autre partie de l’exposition, Secrets de l’èrba, condensé d’un premier travail présenté en 2015, propose en résonance, des extraits de textes de Max Rouquette et une sélection d’images, directement inspirées à Georges Souche par l’œuvre et l’univers de l’auteur. Ouvrant aussi une porte vers plusieurs lieux secrets, ruines, sources, jardins oubliés, témoignant d’un amour partagé pour les beautés humbles, offertes et révélées par « le regard voyant du poète ».
Exposition Max Rouquette à l’hôtel d’Aurès
Du mardi au vendredi, de 14h à 18h. Jusqu’au 11 juillet. Hôtel d’Aurès, 14 rue Eugène Lisbonne. Entrée gratuite.
Max Rouquette l’enchanteur (avec des textes de Jean-Frédéric Brun, Philippe Gardy et Jean-Claude Forêt), e lo Secret de l’èrba (photographies de Georges Souche/ textes de Max Rouquette).
Une exposition organisée par l’association Amistats Max Roqueta, Cirdoc & Pôle Culture et Patrimoine de Montpellier Méditerranée Métropole.
Inauguration d’une plaque commémorative
Mardi 24 juin, en présence de la famille de Max Rouquette et de ses proches, Michaël Delafosse, maire de Montpellier, a inauguré une plaque commémorative, signalant le dernier domicile de l’auteur, à l’intersection de la rue de l’Ancien Courrier et de la rue Saint-Guilhem. Cette plaque rappelle qu’au premier étage de l’immeuble vécut Max Rouquette (1908-2005) « médecin et écrivain qui œuvra sans relâche en faveur de la langue et de la culture occitanes par ses poèmes, récits en prose et pièces de théâtre et par son engagement pour que vive le jeu de balle au tambourin ».
