L’été est studieux pour Adélia. La jeune femme ne s’accorde aucun répit : elle répète, compose, affine une vingtaine de chansons pour la rentrée. Une échéance rendue possible grâce à sa victoire, , au dernier tremplin musical organisé par le Jam, l’école de musique et salle de concert montpelliéraine.
Victoire surprise
Ce concours, organisé chaque année, met en lumière de jeunes talents de la région. Cinq finalistes étaient en lice le 6 juin dernier devant un jury de professionnels et un public nombreux. L’enthousiasme de la salle comptait pour 40 % de la note. « Je n’ai pas vraiment brillé à l'applaudimètre », sourit Adélia, encore surprise par sa victoire. Une victoire d’autant plus surprenante qu’elle n’aurait jamais dû participer : c’est un désistement de dernière minute qui lui a permis d’intégrer la sélection.
Accompagnée pendant un an
Originaire de Perpignan, la jeune artiste a suivi une formation classique au conservatoire avant de s’installer à Montpellier pour y entreprendre des études de psychologie. Un mal-être profond, lié à un traumatisme ancien, l’a longtemps accompagnée. C’est au Jam qu’elle découvre que le chant peut devenir un véritable exutoire. « J’ai réalisé que je pouvais transformer mon vécu en chansons », explique-t-elle.
Un concert en vue
Elle commence alors à composer dans sa chambre d’étudiante, accompagnée de son ukulélé. Un univers folk et rock, personnel, qu’elle préparera lors de sa résidence artistique au Jam à la rentrée. L’école lui offre également un an de cours dans le Cycle Général Renforcé, un accompagnement pédagogique et technique, ainsi que sa programmation en tant que première partie d’un concert programmé par le Jam l'an prochain.
Le choix du prénom
« J’écris mes chansons dans mon petit studio de 9 m², avec mon ukulélé et tout ce que j’ai sur le cœur », confie la jeune femme. À l’état civil, elle s’appelle Logan Durel, un clin d’œil assumé de son père, fan du célèbre X-Men Wolverine. Mais sur scène, elle préfère se présenter sous le prénom d’Adélia, celui de son arrière-grand-mère. Un choix plus personnel, plus intime.
« Je rêve d’avoir un groupe, de partager la scène avec d’autres musiciens », poursuit-elle. « Je ne sais pas encore où tout ça me mènera, mais à cet instant précis de ma vie, j’ai trouvé un moyen d’expression qui me ressemble vraiment. »
