S’engager dans la Réserve communale de sécurité civile

13-07-23 - 15:39
13-07-23 - 16:27
Ils sont 69 Montpelliéraines et Montpelliérains bénévoles, formés et équipés. Soit 43 femmes et 26 hommes, âgés de 20 à 72 ans. Étudiants, actifs, demandeurs d’emploi ou retraités, habitants de tous les quartiers de Montpellier, avec différentes compétences… Les réservistes de la Réserve communale de sécurité civile se mobilisent pour la sensibilisation et la protection des Montpelliérains. Ils participeront cette année à la prise d’armes organisée ce 13 juillet au Peyrou, dans le cadre des festivités de la Fête nationale. Un premier défilé, qui vient confirmer l'importance de leur rôle dans la cité. Témoignage de l'une d'entre eux.
Bénévoles de la Réserve cityenne de Montpellier mobilisés.
La RCSC en mission de prévention à la Maison pour Tous M. Mercouri, quartier Port Marianne - ©@DR
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3 questions à Nadia Ramdi, bénévole à la Réserve communale de sécurité civile 

En Commun : Depuis quand avec vous intégré la Réserve communale de sécurité civile et quelles sont vos missions ? 

Nadia Ramdi : « J’ai intégré la Réserve communale de sécurité civile en juin 2022 et je suis réserviste référente prévention depuis janvier 2023. 

Quand on est réserviste, on a une partie des missions en prévention pour sensibiliser la population montpelliéraine aux risques majeurs à Montpellier : pluie, inondations, sécheresse, feux de forêt, canicule… Et une partie sur la gestion de crise : on intervient en appui des forces publiques, police municipale, pompiers, croix rouge, pour les aider et soutenir quand un événement, un sinistre survient. 

On est un intermédiaire entre les agents de la mission de sécurité civile et les collègues réservistes. Nous nous réunissons mensuellement pour parler de nos projets de mission, de notre vision des choses et de l’évolution de la Réserve, débriefer de certaines missions. Faire le lien auprès de la Ville sur les propositions que font les réservistes également. Même si les agents de sécurité civile restent les interlocuteurs privilégiés. » 

En Commun : Quelle est la mission qui vous a le plus marquée depuis vos débuts ?

Nadia Ramdi : « La première mission sur laquelle je suis intervenue l’été dernier était pour de la prévention canicule, pour appuyer le CCAS. J’appelais les personnes vulnérables enregistrées sur le registre du CCAS pour prendre de leurs nouvelles et les informer ou leur rappeler les bons gestes pour être en sécurité durant la période caniculaire : rester au frais, s’hydrater, entre autres, et afin qu’elles ne se sentent pas isolées. Leur rappeler que beaucoup de dispositifs existent et que la Ville de Montpellier est là pour les aider.

Cette mission m’a marquée parce que j’ai eu au téléphone des personnes très isolées, qui avaient un fort besoin de parler. Au-delà de la mission de prévention et de conseil, nous avons pris le temps de leur parler et nous avons a été remerciés chaleureusement : ils se sont sentis écoutés. J’ai éprouvé un fort sentiment d’utilité. C’était gratifiant. Face à des situations très compliquées de personnes complètement isolées, cela m’a fait du bien de me dire que j’avais pris 30 min qui ont pu participer à ce qu’une personne se sente mieux après. 

Il y a eu tellement d’autres missions ensuite ! »

En Commun :  Pourquoi avez-vous fait le choix de rejoindre la Réserve communale de sécurité civile et qu’est-ce que cela vous apporte ? 

Nadia Ramdi : « J’ai un parcours atypique, j’ai été juriste. Et suite à une reconversion professionnelle vers l’enseignement, je serai enseignante en lycée en voie technologique à partir de la rentrée prochaine. J’en suis fière. J’ai toujours eu ce besoin d’être au contact de l’humain. J’avais été bénévole dans des associations. Suite au COVID j’ai réalisé qu’on pouvait vraiment se rendre utile. J’ai eu connaissance de la Réserve communale de sécurité civile et du dispositif géré par la Ville, qui permet de toucher un plus grand nombre : on s’adresse à toute la population montpelliéraine. Pour continuer dans mes engagements de bénévole, avec cette possibilité de toucher un plus grand nombre.

Cela m’a motivée également par rapport à mes préoccupations écologiques. Étant de plus en plus sensibilisée aux problématiques climatiques, je voulais voir comment aider les autres à en parler davantage et agir plus pour être résilients. 

En faisant partie de la Réserve, cela lie donc mes préoccupations :  contact humain, préoccupations écologiques et changement climatique. J’ai également le sentiment d’être utile, d’apporter, et les rencontres sont toutes enrichissantes : celles avec les autres réservistes, avec les agents de la sécurité civile et tout le public qu’on a pu rencontrer lors des missions. On apprend tous les uns des autres, on s’apporte énormément. Cela m’apporte également de nouvelles compétences et connaissances, nous sommes formés. J’apprends beaucoup en tant que citoyenne. Et aussi à communiquer, être à l’écoute, prendre la parole en public. J’ai ainsi le sentiment d’être une citoyenne engagée. Cela prend tout son sens. » 

S’engager dans la Réserve citoyenne

Tous les Montpelliérains peuvent s’engager dans la Réserve communale de sécurité civile. Les réservistes sont sélectionnés, sur dossier et entretien, avant tout pour leur motivation et leur esprit citoyen et solidaire.

Formés depuis 2021 par la Ville, le SDIS34 et la Croix Rouge Française, aux risques et menaces majeurs et à la gestion de crise, les réservistes sont également équipés au bout d’un an d’engagement, d’une tenue aux couleurs de la sécurité civile, pour intervenir en sécurité sur le terrain. 

Plus d’infos :  montpellier.fr/4574-reservecitoyenne.htm