Festival de la tomate

Le goût des tomates

03-09-23 - 06:00
04-09-23 - 08:37
Il est l’une des attractions du Festival de la tomate qui se tient ce dimanche à Clapiers. Éric Pedebas, surnommé le tomatologue, produit et vend plusieurs centaines de variétés pour partager sa passion.
Eric Pedebas
Éric Pedebas, le tomatologue de Maurin - ©L. Severac
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Une voiture se gare devant la grille d’entrée et la conductrice découvre le panneau sur lequel est inscrit : Fermé. Ouvre le 5 septembre. Dépitée, elle fait demi-tour. En effet, le tomatologue de Maurin est fermé toute la semaine précédant le Festival de la tomate. Producteur depuis une vingtaine d’années, Éric Pedebas s’est fait un nom chez les consommateurs. Il s’est spécialisé dans la monoculture de tomates et cultive quelque 500 variétés. Rouges, jaunes, petites, énormes, en forme de poires ou de courgettes, la plupart sont des variétés très anciennes que ce fleuriste reconverti produit sous les 4 000 m² de serre. « Ainsi, elles ne sont pas soumises aux intempéries. Leurs peaux sont plus fines et leurs goûts bien meilleurs, assure le sexagénaire. Sur toutes les variétés produites, je n’en mets que 50 à la vente, le reste me sert à découvrir de nouvelles saveurs ». 

Tomates sans pesticides

S’il a arrêté de vendre sur les marchés, il est présent tous les jours sur sa propriété et a fidélisé des clients réguliers qui suffisent à son bonheur. « Je fais une exception pour le Festival de la tomate où je me déplace et présente ma production. J’aime le contact avec les gens, leur faire découvrir ma passion. Les gens ne connaissent que deux ou trois variétés, genre Cœur-de-bœuf. Avec moi, ils découvrent la Copia, verte striée de rose ou la Moya, grosse et rouge. » Garantie sans pesticides, sa production est réputée au-delà des frontières car grâce à internet, Éric Pedebas vend ses plants dans l’Europe entière. Il se procure les graines auprès d’un ami, Christian Lemaire, un autre passionné qui, sur son site, référence des centaines de variétés de tomates. 

Une variété du XVIIIe siècle 

Le tomatologue (un surnom donné par ses amis et qui lui est resté) est aussi un fin gourmet. « Chaque variété a sa propre identité. La San Marzano va plutôt être séchée ou utilisée pour la sauce. La Citron russe, creuse comme un poivron, est parfaite à farcir. La tomate doit être cueillie mûre et ne pas être mise au réfrigérateur pour garder toute sa saveur. » Quelques restaurateurs de la région viennent s’approvisionner chez lui et choisissent parmi les 10 000 pieds qu’il cultive. « J’ai toute une gamme spécialement pour les chefs cuisiniers, notamment la Pomme rouge de Montpellier, une variété qui aurait été cultivée ici au XVIIIe siècle ».

Avenue de Maguelone – Maurin-Lattes