Juvignac : la nouvelle digue protègera le quartier de la Plaine des inondations

10-11-23 - 09:00
10-11-23 - 09:39
Cette digue en remblais de plus de 400 mètres s'inscrit dans le cadre de la protection des populations lors d'épisodes de crue, comme celui d'octobre 2014 qui avait dévasté ce secteur. Elle représente un coût de 1,4 million d'euros supporté par la Métropole de Montpellier, l'État et la Région.
Elus et riverains à l'inauguration
Coupure du ruban inaugural au pied de la digue - ©L. Séverac
Écouter

La réalisation de la digue de protection de la Mosson, située en bordure du quartier de la Plaine à Juvignac, est terminée depuis cet été et elle a été inaugurée jeudi 9 novembre. Ces travaux inscrits au Programme d’actions de prévention des inondations (PAPI) ont été conduits par Montpellier Méditerranée Métropole dans le cadre de sa compétence Gemapi (gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations) et des grands travaux d’ouvrages hydrauliques menés sur l’ensemble du territoire. Cette digue en remblais de plus de 400 mètres se trouve entre la rue Georges-Brassens et la RN 109 et constitue une protection essentielle contre les crues pour la commune et ses habitants. 

vue aérienne de la digue
La digue de Juvignac en vue aérienne - ©T. Robert

La nuit du 6 octobre 2014

Parlant « d’une nuit de terreur », Jean-Luc Savy, maire de Juvignac se souvient d’un temps d’effroi pas si lointain. « Cette digue et le bassin de rétention représentent à mes yeux un cap majeur pour la mise en sécurité des riverains et de nos quartiers. L’importance de cet équipement public se mesure à l’aune des terribles événements du 6 octobre 2014. Ce soir-là, une crue dévastatrice de la Mosson a frappé notre commune et celle de Grabels, causant des dégâts considérables dans des habitations dévastées et nos communes. Nous nous devions d’agir maintenant pour protéger nos populations. Cette digue est un rempart contre la peur et l’incertitude que chaque annonce de pluie intense fait naitre dans nos cœurs. » Financé par l’État, la région Occitanie et la Métropole de Montpellier, le coût des travaux est de 1,4 million d’euros. Ils visent à réduire de plus de 90 % les hauteurs d’eau enregistrées en 2014. 

Représentant Carole Delga, la vice-présidente Maria Alice Pelé a rappelé que « la région Occitanie participe à trente PAPI » avant de se tourner ainsi vers l’association des riverains : « neuf ans, cela peut paraître long quand on est habitant mais c’est court en termes de travaux et de délais administratifs ».  

Une priorité absolue

« Nous nous souvenons tous de cet épisode cévenol qui a frappé les habitants. C’est l’un des plus importants que notre territoire ait connus. Cela nous oblige à nous adapter et à être résilients. Car on sait que notre territoire est exposé à de nombreuses vulnérabilités. Lorsque j’ai candidaté à la présidence de la Métropole, je me souviens de l’exigence des maires qui m’ont demandé de faire de ce dossier une priorité absolue », commente Michaël Delafosse, maire de Montpellier et président de la Métropole, pour lequel une première étape est franchie. La mise en protection du CHU en sera une autre. Tout en remerciant les équipes, les maires présents (Juvignac, Grabels et Villeneuve-lès-Maguelone) et les financeurs, il ajouta « qu’il va falloir continuer à mettre des moyens pour nous protéger et nous adapter au changement climatique ». 

Enfin, Frédéric Poisot, secrétaire général de la préfecture, rappela que « la première mission d’un préfet est la protection des populations. Aussi, je me félicite de voir qu’il existe dans ce département une dynamique mais aussi une expertise pour avancer de façon constructive sur ces dossiers parfois complexes mais essentiels. J’adresse un message particulier aux acteurs du premier front que sont les associations, les habitants ou les collectifs. »