Patrimoine

Une plaque dévoilée en hommage au peintre Christian Martel

26-12-23 - 16:49
27-12-23 - 10:21
Disparu en 2019, Christian Martel avait son atelier de peintre dans la rue du Bras de fer, à Montpellier. En présence de ses amis et de sa famille, une plaque murale a été dévoilée à sa mémoire tandis que la Ville de Montpellier s'est engagée à présenter bientôt une rétrospective de son travail d'artiste.
Dévoilement de la plaque
Le dévoilement de la plaque a eu lieu en présence des amis et de la famille du peintre Christian Martel - ©L. Séverac
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Voici ce que l’on peut lire désormais sur la plaque murale de la maison médiévale sise au numéro 4 de la rue du Bras de fer, juste en face de la librairie Fiers de Lettres. « Maison d’angle construite au XIIIe siècle : voûte d’ogives visible au rez-de-chaussée : façades modifiées au milieu du XVIIe siècle : fenêtres à croisées aux étages, aujourd’hui partiellement murées. La maison a accueilli l’atelier du peintre Christian Martel (Nyons, 1947 – Montpellier, 2019). Christian Martel s’installe à Montpellier en 1975 et s’y fait connaître par des tableaux reproduisant des paysages locaux, aujourd’hui conservés au musée Fabre. Il explore tous les langages plastiques, parfois jusqu’à l’abstraction, et questionne la poésie des objets du quotidien ».  

Le peintre des objets

C’est en effet à cette adresse, sous les toits, que Christian Martel avait son atelier de peintre plasticien. Samedi 23 décembre, de nombreux amis et connaissances et sa famille, dont ses frères Laurent et Alain, étaient là pour le dévoilement de la plaque. Au pied levé, Jacques Malavieille, un compagnon de route, a rappelé qui était Christian Martel dont les tableaux les plus connus sont ses toiles sur le Pic Saint-Loup, les cabanes de Pérols ou les bords de mer de Palavas-les-Flots. Si le Montpelliérain Francis Ponge a été le poète des objets, Christian Martel en a été, en quelque sorte, le peintre. « J’ai eu l’occasion de peindre avec lui et cela a été pour moi un maître, dans le bon sens du terme. Il a toujours laissé chacun s’exprimer librement. Il a donné beaucoup de cours, puis il a créé une école à Saint-Vincent de Barbeyrargues. Il ne s’est jamais mis en avant. Il a toujours été un philosophe de la peinture, un peintre très libre. Christian a laissé une œuvre très variée sur les choses du quotidien qui mériterait d’être mise en valeur dans une rétrospective. Il nous manque beaucoup. » 

Une exposition à venir

Montpellier est une ville hospitalière et elle a toujours accueilli des artistes, à l’image de Christian Martel, formé à l’école des beaux-arts de Valence. « Il s’est installé dans notre ville, s’y est senti bien et a contribué à représenter des paysages qui nous sont familiers et à cultiver l’imaginaire des Montpelliérains. Il est important d’être respectueux et de marquer par des dénominations de rues, de places ou de salles, le nom des figures qui ont façonné d’une manière ou d’une autre l’histoire de cette ville », estime Michaël Delafosse, maire de Montpellier. Il a également répondu favorablement à la demande d’une rétrospective à la salle Bagouet ou à l’espace Saint-Ravy car « cela permettra de faire connaître son travail et de le faire partager à ses contemporains ». Après cette cérémonie, les participants ont pris le chemin du musée Fabre à l’invitation de Boris Bellanger, adjoint au maire en charge du quartier centre et du patrimoine, pour découvrir trois œuvres de Christian Martel présentes dans les collections. 

Plaque murale
La plaque murale est installée au 4 de la rue du Bras de fer - ©L. Sévérac
Pic Saint Loup et Hortus
"Pic Saint-Loup et Hortus" est l'une des trois oeuvres de Christian Martel dans les collections du musée Fabre - ©Musée Fabre