Dans un contexte international marqué par les tensions et les conflits, alors que la Méditerranée est en souffrance, Cinemed réaffirme plus que jamais sa légitimité en tant qu’espace de dialogue, de partage et de compréhension entre les peuples. « À travers le cinéma, ainsi que le rappelle Michaël Delafosse, président de Montpellier Méditerranée Métropole et maire de Montpellier, il tisse des liens qui rappellent que la culture est un puissant vecteur de paix et d’unité ».
Pendant neuf jours, en cinq lieux de projections et sur près de 200 séances de cinéma, c’est un public toujours plus mixte et renouvelé qui est invité à se croiser : étudiants, cinéphiles, écoliers, « festivaliers d’un soir ou d’une semaine », selon le mot du président du festival, Leoluca Orlando, ancien maire de Palerme, aujourd’hui député Européen.
Avec une programmation 2024 qui va faire exploser une fois de plus tous les compteurs de fréquentation (62 000 entrées en 2023). La soirée d’ouverture du vendredi 26 octobre, présentant en avant-première Prima la vita, de Francesca Comencini est d’ores et déjà complète. Plusieurs formules en billetterie sont possibles pour vous permettre de profiter à fond du programme : fiction, documentaire, courts métrages, programmes enfants, rendez-vous fantastiques…
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À ne pas manquer
Rétrospective Luigi Comencini
Si vous ne pouvez pas accéder au film d’ouverture de Francesca sur son père, rattrapez-vous avec l’hommage rendu par le Cinémed à ce cinéaste un peu resté dans l’ombre des Pasolini, Visconti ou Fellini. Mais auquel le Cinémed a souhaité cette année redonner sa juste place. Avec plus de 24 films, croisant tous les genres, du drame à la comédie, de Pain, Amour et Fantaisie en passant par Les Aventures de Pinocchio, L’Argent de la vieille ou le bouleversant L’innocent.
Les invités de marque
Trois visages, trois immenses talents à découvrir ou retrouver au fil de cette 46e édition.
Celui d’Alba Rohrwacher, qui a inspiré de nombreux réalisateurs, de Marco Bellocchio à Nanni Moretti, Matteo Garrone ou Luca Guadagnino. Avec une rencontre spéciale organisée le lundi 21 octobre à 11h au Corum – espace Joffre 1 (entrée libre).
La voix grave et douce, une fine moustache, éblouissant dans tous les registres, en blouse blanche dans Hippocrate, ou interprétant du jazz manouche dans Django, Reda Kateb est invité d’honneur du 46e Cinemed. L’occasion de revenir sur son impressionnante filmographie et découvrir en avant-première son premier long métrage en tant que réalisateur, Sur un fil. Rencontre avec le réalisateur le jeudi 24 octobre, à 18h, Centre Rabelais (entrée libre).
Un premier long-métrage à 25 ans, une carrière de réalisateur surdoué, qui lui permet de passer du polar noir au thriller politique ou à un registre plus intimiste, Rodrigo Sorogoyen est invité par le 46e Cinemed. Au dernier festival de San Sebastian, il a annoncé que Javier Bardem ferait partie du casting de son prochain film. Rencontre avec le réalisateur le vendredi 25 octobre, à 17h au Corum, espace Joffre 1 (entrée libre).
L’audace du jeune cinéma marocain
Chaque année, le Cinemed s’intéresse de près au dynamisme d’une cinématographie de la Méditerranée. Et pour cette 46e édition, c’est la nouvelle génération du cinéma marocain que les organisateurs ont décidé de mettre en lumière. Un véritable coup de pied dans la fourmilière. L’occasion de découvrir l’humour absurde d’Alaa Eddine Aljem et son Miracle du Saint-Inconnu ou le western rock’n roll d’Ismaël El Iraki, Burning Casablanca, en passant par l’univers fantastique de Sofia Alaoui dans Animalia. Une grande rencontre est organisée en présence des cinéastes, le mercredi 23 octobre à 16h, au Corum – espace Joffre 1 (entrée libre).
HISTOIRES DE LA TOUR D’ASSAS : SÉANCES SPÉCIALES
En 2009, la réalisatrice Laure Pradal pose sa caméra au cœur du quartier Mosson, au pied de la Tour d’Assas, véritable « Village vertical » dont elle interroge les habitants, filme les jeux, les nostalgies, les espoirs ou les combats. Quinze ans plus tard, elle revient tourner un deuxième volet. Cette fois la tour n’est plus qu’une « Tour Fantôme », vidée de ses habitants. Servant de décor aux artistes, aux funambules, avant de laisser place à d’autres vies, d’autres histoires à venir. Le 46e Cinemed, propose une séance exceptionnelle, avec la projection des deux films, le dimanche 20 octobre, à 14h au Centre Rabelais. En présence de la réalisatrice.