« En général, les services municipaux rasent ou arrachent toutes les petites plantes qui poussent sur les trottoirs. Nous souhaitions préserver quelques rues du quartier pour mettre en place des activités d’observation de la nature en ville. En coordination avec la Ville et Tela Botanica, nous avons pu préserver quelques rues de la taille. Pendant un an, nous allons pouvoir étudier les plantes en milieu urbain, et accorder plus d’attention à la nature en ville », explique Christine Konopnicki, présidente de l’association Mare Nostrum, installée rue de la Méditerranée depuis plus de 20 ans.
« Mieux comprendre et valoriser la flore urbaine spontanée »
Les données récoltées sont ensuite compilées par le Muséum d’histoire naturelle de Paris, qui produit un compte rendu scientifique à l’attention des associations engagées dans le projet « Quartier sauvage ». « Il s’agit de mieux comprendre et de valoriser la flore urbaine spontanée. Nous formons gratuitement les bénévoles des associations à l’observation et à l’inventaire des plantes. C’est aussi un projet de science participative puisque les données récoltées seront analysées par le Museum d’histoire naturelle de Paris pour nourrir des études au sujet de l’impact de l’urbanisation et du changement climatique sur la nature, ou sur la manière dont les plantes s’adaptent et se disséminent en milieu urbain » détaille Vanessa Lanié, botaniste et formatrice de Tela Botanica.




Les bénévoles espèrent que l’expérience pourra être conduite sur plusieurs années. Elle sera officiellement lancée ce samedi 22 mars, place François Jeaume. « Nous couplons l’évènement avec notre traditionnelle fête des plantes pour lancer le projet « Quartier sauvage ». Cela permet d’observer et de réfléchir sur la nature, tout en créant du lien social par l’échange de techniques, de matériel, de boutures... dans une ambiance conviviale », précise Christine présidente de Mare Nostrum.
L’importance de la flore urbaine sauvage
Les plantes spontanées font partie de l'écosystème urbain et leur présence en grand nombre en assure le bon fonctionnement. Lorsqu'un écosystème fonctionne bien, il améliore la qualité de vie des humains. Ainsi, en ville, lorsque les espaces végétalisés sont nombreux et composés de plantes variées, l'écosystème apporte de nombreux bienfaits : régulation de la température, pollinisation des espèces maraîchères, dépollution de l'eau, de l'air et du sol, habitats et ressources pour la faune, plaisir des yeux...