Budget participatif

Rue de la Tendresse : un trait d’union dans le quartier

10-11-25 - 06:30
Dans le quartier Croix d’Argent, la coopérative culturelle La Tendresse aménage son espace extérieur pour un usage public qui permet aux habitants de relier le quartier des Sabines à l’agriparc du Mas Nouguier. La création d’un trait d’union entre les espaces publics, qui facilite la vie des riverains, rendue possible grâce aux budgets participatifs alloués par la Ville de Montpellier.
photomontage esquisse du projet
Photomontage déposé par La Tendresse dans le cadre de la demande de budget participatif - © La Tendresse
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Dans le cadre de son budget participatif 2024, la Ville de Montpellier a sélectionné parmi les lauréats, l’initiative de la coopérative culturelle La Tendresse dans le quartier Croix d’Argent. Le projet proposait la création d’une « Rue de La Tendresse » qui permettrait aux habitants de relier des lieux emblématiques du quartier. La Ville a alloué pour cela un budget de 34 939 euros, afin d’acheter les matériaux et de louer du matériel professionnel, nécessaires à la réalisation du projet. 

L'entrée de La Tendresse
L'entrée de La Tendresse, impasse Flouch, côté Sabines - © L. Pitiot

Sécuriser les piétons 

« L’idée initiale était de se mettre aux normes des établissements recevant du public, mais aussi et surtout d’offrir aux riverains un lieu de passage sécurisé, explique Marc Henry, coopérateur à La Tendresse, qui loue un bureau pour son activité professionnelle. Car si ce point de passage est privé, il est de fait d’utilité publique, puisqu’il n’existe pas de cheminement piéton sécurisé le long de la route de Toulouse. Les gens passaient naturellement par ici ». La volonté de la coopérative culturelle est d’être ouverte sur l’extérieur et le quartier. 

esquisse cheminement piétonnier
Esquisse du cheminement piéton - © La Tendresse

Et le lieu est un lien naturel, un passage entre le dojo du Centre des arts martiaux, l’agriparc du Mas Nouguier et les habitations du quartier Sabines. « On a eu l’idée de faire une « rue de La Tendresse » pour mettre aux normes cette circulation et la rendre accessible à tous les habitants du quartier, dont les personnes à mobilité réduite (PMR), poursuit Marc. Je suis architecte paysagiste, mon travail est d’aménager l’espace public. J’ai donc dessiné un projet pour refaire la cour, que nous avons chiffré. Nous avons déposé un dossier à la Ville dans le cadre des budgets participatifs en demandant le strict minimum ».

Marc Henry et Vincent Vabre
Marc Henry, l'architecte paysagiste coopérateur (à g.) et Vincent Vabre, le propriétaire du lieu (à d.) devant le chantier de la rampe PMR - © L. Pitiot

Un projet vertueux

Le projet s’inscrivait dans les différents objectifs portés par la Ville en matière d’aménagement d’espaces publics. À savoir, accessibilité pour tous, inclusivité, désimperméabilisation des sols, gestion des eaux pluviales, résilience vis-à-vis du changement climatique...

« Avant la cour était en béton industriel, car c’était une laverie industrielle, avec des différences de niveau qui étaient dures à gérer pour mettre en œuvre une pente pour l’accès PMR », explique Vincent Vabre, le propriétaire des lieux. 

le lieu
Le lieu avant les travaux - © L. Pitiot
esquisse
Esquisse du projet, après les travaux - © La Tendresse

Il fallait donc détruire ces vestiges du passé avant démarrer la réalisation. Des travaux de démolition qui ont débuté en août pour impacter le moins possible les voisins. La Tendresse aurait pu remettre du béton imperméable et un caniveau pour gérer l’eau, mais elle a préféré porter ce projet vertueux, à travers le choix des matériaux et aménagements. Marc Henry a pu trouver un revêtement poreux qui absorbe l’eau et qui ne restitue pas trop de chaleur en été, « l’Urbalith de chez notre voisin Colas, à Saint-Jean-de-Védas. En circuit court ! se plait-il à préciser. Un matériau novateur sans composé toxique qui peut être mis dans les cours d’écoles ou dans les sites à haute valeur environnementale ». Le cheminement PMR fait de grandes plaques de métal ajourées laissant aussi passer l’eau permettra la pousse de végétaux sous le cheminement… Pour la mise en oeuvre du plan incliné, l'issue de secours du dojo a dû être déplacée de quelques mètres. Côté main d’œuvre, c'est toujours Marc, l’architecte paysager qui, avec les coopérateurs, réalisent le chantier. Ce dernier devrait se terminer à la fin du mois de novembre si la météo le permet. 

La Tendresse - 80 impasse Flouch – Montpellier

latendresse.fr