Souvent définie comme ville de la médecine, Montpellier est au moins autant ville du droit. Son école est même l’une des plus anciennes d’Europe. Guylain Clamour, actuel doyen de la Faculté de droit, rappelle ainsi « qu’elle a été fondée dans les années 1160 par Placentin et Rogerius, au moment où le pape Alexandre III trouvait refuge à Maguelone puis à Montpellier. Elle fut institutionnalisée en 1249 avant de former l’université de Montpellier en 1289, aux côtés de la médecine et des arts ».
Le droit est donc un pilier historique de l’identité universitaire de notre ville. Aussi, les acteurs majeurs du droit à Montpellier – l’Ordre des avocats, la Faculté de droit, la Chambre des notaires et l’Ordre des commissaires de justice en partenariat avec la Ville de Montpellier – ont choisi de s’associer pour donner corps au projet « Montpellier, ville du droit » voulu comme un label. Il s’agit notamment de valoriser le patrimoine juridique de Montpellier et de montrer que cette tradition juridique reconnue vitalise encore la cité aujourd’hui.
Commission Placentin
L’acte fondateur de ce rapprochement, déjà impulsé lors de la Nuit du droit 2022, est la création de la commission Placentin qui a été installée le 4 juillet dans les murs de la Faculté de droit. « Ce que nous faisons, réunir l’ensemble des acteurs du droit de la ville, est une première en France », assure Me Maxime Rosier, le bâtonnier en exercice. Nous voulons montrer que le droit est au cœur des enjeux de la vie de la cité. Nous allons nous organiser en ateliers et participer activement aux questions de société et du quotidien, pour relever les défis d’aujourd’hui ». Parmi les pistes concrètes, il a notamment été question de « la sécurité publique et ses nouveaux outils numériques dans le respect des libertés individuelles et de la protection de la vie privée ».
Représentant la Ville de Montpellier, Sébastien Cote, adjoint au maire en charge de la sécurité publique, s’est félicité de cette union sacrée autour du droit. « On soutient évidemment cette initiative parce qu’il est question de patrimoine et d’identité mais aussi parce qu’il ne s’agit pas que de commémorer mais bel et bien de se projeter dans l’avenir ».