Le plan solaire couvre les 421 km² du territoire métropolitain, ainsi disponibles pour un développement accru du photovoltaïque. Jusqu’à une certaine limite, rappelle le président de la Métropole : « Il est hors de question de sacrifier nos surfaces agricoles pour les couvrir de panneaux solaires, car nous avons des impératifs paysagers et des enjeux de biodiversité. Il faut s’appuyer sur le bâti, en installer davantage sur les toits adaptés. » Les trois centrales au sol existantes produisent déjà la moitié de la production solaire actuelle. Le plan ne prévoit pas d’augmenter massivement leur capacité.
Les toits, un fort potentiel
Actuellement, les quelque 2 500 toitures métropolitaines (maisons et immeubles, entreprises) disposant de panneaux photovoltaïques, produisent 20 GWh d’électricité par an. L’objectif du plan est d’en produire 104 en 2030. Pour y parvenir, il faudrait couvrir 5 800 toitures. Afin d’aider celles et ceux qui souhaitent le faire, la Métropole met en ligne un cadastre solaire, cartographie à grande échelle du potentiel solaire du territoire. Il indique le rayonnement du soleil sur l’ensemble des bâtiments et permet de connaître la rentabilité énergétique et économique d’une éventuelle installation.
L’enjeu des ombrières
L’objectif du plan solaire est également d’accroitre le nombre d’ombrières photovoltaïques de parking et de profiter de surfaces déjà artificialisées. Il préconise de tripler la production d’électricité par ce biais-là, en installant 85 équipements de ce type dans les sept ans qui viennent. De forts potentiels existent près des zones économiques, des centres commerciaux et sur les futurs parkings relais des lignes de bustram. Le cadastre solaire a révélé qu’il existe environ 500 parkings de plus de 1 500 m² éligibles. Soit une potentielle production d’électricité de 219 GWh par an en 2030.
Objectif 2030
Les bâtiments publics sont également impliqués. Une centaine de toitures sont étudiées et toute construction et rénovation importante des bâtiments de la Métropole incluent au moins une énergie renouvelable, dont une installation photovoltaïque. Vingt sites métropolitains sont déjà équipés de panneaux solaires, dont certaines médiathèques, la Cité des arts à Montpellier ou l’incubateur d’entreprises Cap Alpha à Clapiers. La production d’électricité des bâtiments publics du territoire représente 5 GWh par an. Elle devrait passer à 17 d’ici 2030.
