Après quatre saisons au BLMA, Migna Touré, également ambassadrice de la Team Montpellier Haut Niveau, va rejoindre le championnat espagnol. Actuellement présélectionnée avec les Bleues pour Paris 2024, elle vit le moment le plus important de sa carrière. C’est pourquoi elle a décidé, avec la jeune réalisatrice Amélie Peschanski, de raconter en images son année, charnière dans sa vie de femme athlète de haut niveau.
« Démystifier la vie d’athlète de haut niveau »
Cette websérie documentaire, intitulée « Silent Mamba », en forme de clin d’œil à Kobe Bryant (mais vous en saurez plus dans les vidéos...), se compose de cinq épisodes d’une quinzaine de minutes. Le premier est déjà en ligne sur Youtube. Le second arrive bientôt, et la suite sera diffusée à intervalles réguliers jusqu’à la fin de l’année. « Le quotidien d’une joueuse professionnelle est très exigeant. Il faut faire des sacrifices, parfois des choix difficiles qui vont impacter l’entourage… Nous voulions montrer l’envers du décor, pour tenter de démystifier la vie d’athlète de haut niveau. De la préparation physique et mentale à la gestion des blessures, des moments de doutes aux petits plaisirs du quotidien, en passant par les grandes joies et les déceptions amères… C’est aussi une manière pour Migna Touré de transmettre au plus grand nombre les apprentissages de son expérience de vie », explique Amélie Peschanski, la réalisatrice.
Engagement associatif
Développement personnel, esprit d’équipe, humilité, leadership : les valeurs portées par l’internationale françaises sont au cœur de chaque épisode. Fondatrice de la Lokosso Academy, qui promeut le développement et l’expression des jeunes à travers la pratique du basket, Migna Touré est également très impliquée dans les actions associatives.
Âgée de 26 ans et installée à Montpellier depuis deux et demi, Amélie Peschanski a étudié l’astrophysique et la sociologie des sciences avant de se lancer dans la réalisation de documentaires vidéos en autodidacte. Un de ses premiers projets concernait le vécu et le retour d’expérience des astronautes, comme la célèbre Claudie Haigneré, qu’elle a pu interviewer.
« Ma passion pour le basket date de l’adolescence, au moment du dernier titre de Kobe en 2010. J’ai découvert le basket féminin au moment des JO de Londres en 2012 grâce aux exceptionnelles Braqueuses », livre–t-elle. Sa petite équipe comporte aussi un graphiste et un compositeur. Leur but est de montrer « l’intimité » d’une athlète de haut niveau au quotidien. « Avec cette année olympique, le projet est encore plus intéressant. Que Migna réalise son rêve ou pas, nous pourrons évoquer « l’après » des grands évènements. Comme pour les astronautes, il y a forcément à ce moment-là une décompression mentale et nerveuse, une sensation de solitude. Et le soutien psychologique est bien souvent absent. Migna n’avait par exemple pas très bien vécu l’après JO de Tokyo (NDLR : 4e place en basket 3x3) », détaille la jeune réalisatrice.