Ce nouveau dispositif permet à toute personne en situation de vulnérabilité de demander à descendre entre deux arrêts officiels, afin de se rapprocher au maximum de sa destination. « L’objectif est de réduire les temps de marche à pied, notamment dans des zones peu éclairées ou isolées » a indiqué le président de la Métropole de Montpellier, Michael Delafosse, le jour du lancement de cette nouveauté.
Disponible toute l’année, la descente à la demande est autorisée avant 7h et après 21h, sous réserve que les conditions de sécurité soient jugées optimales par le conducteur ou la conductrice. Le service s’applique sur toutes les lignes de bus classiques, mais aussi sur des lignes spécifiques comme L’Amigo ou Le Minibus du Soir, à l’exception de la navette vers la gare Montpellier Sud de France.
Un processus de formation
Aux côtés de Michaël Delafosse devant la presse, le 1er juillet, le Procureur de la République, Fabrice Bélargent, a évoqué la séance d’un conseil municipal tenue cinq ans plus tôt, pratiquement jour pour jour. Le 30 juillet 2020, il avait été invité à s’exprimer devant les élus de la nouvelle mandature. « J’avais beaucoup insisté sur la sensibilisation des agents publics chargés, sur le terrain, de constater ou de recevoir une plainte pour harcèlement sexuel, qui est un délit. »
Rappelant que les outrages sexistes et sexuels aggravés relèvent également du système judiciaire, le magistrat a reconnu que les infractions étaient difficiles à constater. « Il y a cinq ans, je préconisais que les agents de TaM, comme les policiers municipaux sachent identifier les situations de harcèlement et d’outrage. Et pour cela, qu’ils soient solidement formés à cette problématique bien réelle. Ils l’ont été, je m’en réjouis. »

Des zones refuges en ville
Avec ce dispositif d’arrêt à la demande, Montpellier rejoint une quarantaine de villes à travers le monde qui l’ont déjà mis en place et confirme sa volonté de faire de l’espace public un lieu sûr, inclusif et accessible à tous, en particulier pour les femmes, les jeunes et les publics les plus vulnérables.
Une femme sur cinq en France est concernée par des situations de drague importune, de harcèlement, d’atteintes ou de violences sexuelles. La rue, au sens large, demeure le principal lieu de violences graves déclarées, selon l’étude « Violences et rapports de genre » de l’Institut National d’Études Démographiques (INED) présentée en 2020. Depuis cette date, plusieurs initiatives ont été prises à Montpellier, notamment l’implication des commerces du centre-ville dans le dispositif Angela. Celui-ci vise à créer des zones dites « refuges », capables d’accueillir des personnes victimes de harcèlement de rue ou confrontées à un sentiment d’insécurité dans l’espace public.
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SOS sur M’Ticket
Afin de renforcer ses dispositifs anti-harcèlement, la TaM lance le 25 novembre une nouvelle fonctionnalité dans l’application M’Ticket. Un bouton SOS permettra aux usagers de signaler discrètement une situation de danger. Grâce à la géolocalisation, l’alerte sera transmise en temps réel au poste de commandement de TaM, qui pourra engager un contact immédiat et, si nécessaire, déclencher une intervention. Ce dispositif apportera une réponse plus rapide aux incidents.