« Inaugurer cette bergerie, c’est une des étapes historiques de la restructuration du domaine. Nous construisons un projet exemplaire axé autour de l’agroécologie et la biodiversité, qui pourra être reproduit ailleurs. Il ne nous manque plus que le berger ! », se satisfait Jacques Martinier, maire de Fabrègues, qui a tenu à remercier les nombreux partenaires du projet.
4 M€ mobilisés pour la biodiversité et l'agroécologie




L’engagement du ministère de l’État, via son Fonds Vert et l’ADEME (1,2 M€), a incité les autres collectivités à s’impliquer. La Métropole de Montpellier (330 000€), la Région Occitanie (300 000€), le Département de l’Hérault (131 000€) ont participé au financement du projet. Ainsi que plusieurs soutiens privés comme la Fondation Domorow (450 000€), la Fondation du Patrimoine (300 000€) et la Fondation de France (140 000€). La commune de Fabrègues assume les 20 % restants des coûts, qui restent conséquents pour une petite ville. Nettoyage du site, construction de serres, restauration du réseau hydraulique et du petit chais, plantation de 2 500 arbres et 1,6 km de haies, abris pour la faune (lézards, oiseaux…) intégrés dans les murs de la bergerie… Le Conservatoire d'espaces naturels d'Occitanie a aussi apporté son concours. Tous les aménagements ont été pensés pour augmenter la capacité d’accueil de la biodiversité.


« La remise en état du foncier agricole est un enjeu majeur »
La bergerie, bâtiment durable labellisé BDO Or conçu par le cabinet d’architectes Sénac, a été rénovée avec des matériaux bio-sourcés (bois, chaux, chanvre, laine de bois…) qui permettent un dialogue entre l’ancien et le contemporain. Le logement du berger est intégré au bâtiment.
« C’est un grand plaisir d’avoir du concret sur un projet qui participe à la transition agroécologique du territoire, et que la Métropole accompagne depuis plusieurs années. Comme partout, c’est un travail de longue haleine pour la remise en état du foncier agricole. C’est un enjeu majeur car il y a un potentiel de production alimentaire et viticole important avec des cultures diversifiées. Lutter contre abandon des terres agricoles et les problèmes que cela entraîne comme les feux de forêts, la disparition de la biodiversité, les inondations… », insiste Isabelle Touzard, vice-présidente de la Métropole déléguée à la Transition écologique et solidaire, à la biodiversité et à l’agroécologie.

« L’État s’implique fortement dans la sauvegarde de la biodiversité et le développement de l’agroécologie. La situation est préoccupante, avec un effondrement dramatique de la biodiversité en France, et notamment dans notre région, ces dernières années. L’intervention publique pour soutenir le maintien de l’activité est un axe fort pour la préservation de la nature et de notre agriculture. Ce projet représente tout cela. Tous les acteurs impliqués prendront le temps de suivre son développement », rajoute François-Xavier Lauch, préfet de l’Hérault.
Réinsertion par l'emploi agricole
Le domaine, déjà en activité depuis plusieurs années, est animé par Pauline, responsable des Vignes de Cocagne, et Thomas, qui gère les Jardins de Cocagne (légumes label AB). Alors que 39 emplois agricoles ont été créés sur l’agropôle de Mirabeau, 190 personnes ont également été accueillies et accompagnées en parcours d’insertion, dont 53 avec une « sortie positive » avec CDD, CDI ou formation qualifiante. Certains sont restés sur l'exploitation. 400 étudiants ont pu aussi se former sur terrain au domaine de Mirabeau.